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Cinquième jour de la construction. Les maçons terminent d'ériger les murs de la maison.
Point besoin de grue : deux bidons, cinq ou six tas de briques empilées, le tout surmonté d'une planche forment le plus efficace et mobile des échafaudages.
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Quatrième jour, certains murs de la maison ont déjà atteint leur hauteur définitive. Par contre, petit contre-temps, les briques viennent à manquer. Qu'à cela ne tienne, la famille va en confectionner de nouvelles. Comme les autres, elles sont constituées de terre mouillée mélangée à du gravier. Alternativement, certains utilisent des briques faites d'argile typiquement prélevée sur les bords des points d'eau au fur et à mesure que le niveau descend. Mais l'argile étant plus cassant, il est alors nécessaire d'y adjoindre des fétus de paille pour que les briques ne se morcellent pas en séchant. Le désavantage de ces briques est que les termites apprécient également cette paille et s'invitent alors à la maison.
Quoi qu'il en soit, les porcelets ne se sentent pas concernés pas cette problématique : ils dorment dans la cour à la belle étoile...
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La maison comptera deux pièces et "fera 20 tôles". La superficie d'une construction se mesure en effet toujours ici en "tôles", en référence au nombres de tôles nécessaires à couvrir le toit.
Chaque tôle fait 2 mètres carrés, mais il faut compter une petite marge pour la superposition. Bref, on n'est pas loin du concept IKEA "comment vivre sur 30 mètres carré". Sauf qu'il ne s'agit pas d'un studio pour étudiant mais d'une maison pour toute la famille...
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Nous sommes 24 heures après. 2 maçons, 2 apprentis et un manoeuvre ont travaillé toute la matinée, de 7 à 13 heures et 5 à 6 tas de briques ont déjà été érigés. Elles sont scellées avec de la terre mouillée qui joue le rôle de ciment en séchant.
Pour leur travail, ils recevront la nourriture et la boisson (en l'occurrence, le dolo qui par ailleurs est produit sur place dans les 4 jarres que l'on voit ci-dessous). Ainsi qu'une rétribution financière, à savoir quelque 40.000 cfa (60 €, pour la main d'oeuvre de l'équipe pour l'ensemble de la construction.
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Il y a six mois, la maison de Jean-Claude (notre cuisinier) avait été abattue par la commune qui refaisait les tracés des voies : sa maison empiétait sur la voie publique.
Pour loger sa famille, il avait dû construire rapidement une case ronde. Avec de la terre mouillée mélangée à du petit gravier, en grande partie récupérés de l'ancienne maison, il avait également fabriqué depuis lors le nombre de briques nécessaires à sa nouvelle maison (une briquant valant 25 cfa sur le marché, c'est-à-dire 4 centimes d'euros, la plupart des gens préfèrent les fabriquer eux-mêmes). La saison des pluies débutera réellement dans quelques semaines et il est donc temps d'ériger la nouvelle maison, faute de quoi les briques de banco redeviendront boue.
Sur les photos ci-dessous, on peut voir respectivement :
- la case ronde, construite à peu de frais : seul le toit en paille a dû être acheté, le reste provenant de récupération
- un tas de briques dans la cour, à côté de l'étable
- les fondations de la maison, c'est-à-dire une première rangée de briques mises dans le sens de la largeur
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En ce deuxième week-end du mois de mai, nous nous rendons à Sougoudou, dans le terroir de Yamba. Après la saison des pluies y sera construite une école. La construction d'un forage est bien entendu prévue, permettant à cette future école de s'approvisionner en eau à l'aide d'une pompe manuelle.
Le meilleur moment pour la foration (la percée du trou d'accès à la nappe aquifère) est la fin de la saison sèche, car si l'eau est encore présente à cette période elle le sera toute l'année.
Ci-dessous, les différents phase de la foration :
- l'opérateur en train d'actionner l'engin. Régulièrement, de l'air sous pression est envoyé dans le tuyau pour évacuer la matière creusée, d'où le jet sur la photo
- tous les mètres, un échantillon de sol est conservé. Ici, après une dizaine de mètres de terre, on voit qu'on atteint de la roche (les têtes de forage sont à chaque fois adaptées à la nature du sol). A partir de 40 mètres, on constate que les échantillons commencent à être humides. Bon signe...
- Bingo ! 53 mètres de profondeur et l'eau jaillit du trou.
- on procède à une première mesure approximative du débit de l'eau : un seau rempli en 15 secondes. Soit 2400 litres à l'heure, à confirmer lors de tests plus précis de débit sur la durée. On dépasse a priori allègrement l'objectif de 700 litres de l'heure (correspondant à une exploitation de 7 mètres cube pompés sur une journée-type de 10 heures)
- la foration est un succès, l'on va procéder au tubage du trou. Les tuyaux inférieurs, munis de multiples fentes pour prélever l'or bleu, seront entourés de petits graviers filtrants
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Un cadeau de fête des mères de 5 mètres de long ! Voilà l'excellente idée de Petra pour les séances bricolage de Quentin et d'Audrey en ce début du mois de mai. Enfin, 5 mètres avant découpage...
Maman aime les fleurs et les plantes. L'idée était donc de fabriquer deux bacs à disposer sur la terrasse. Voici le mode d'emploi, étape par étape :
- choisir une planche de bois bien droite de 5 mètres de long, 30 cm de largeur et 3 cm d'épaisseur en ville
- la transporter jusqu'à la scierie, heureusement fort proche
- la faire raboter pour obtenir un bois lisse
- faire trancher les bords pour avoir la bonne largeur
- faire scier manuellement les différents morceaux à la bonne longueur
- reprendre tous les morceaux (déjà beaucoup moins encombrants !)
- faire un atelier peinture, rouge pour Quentin et vert pour Audrey
- finir la décoration des bacs avec des tampons de pommes-de-terres. Vernir
- lever le voile pour la meilleure maman du monde...
- et déclamer le poème rédigé pour l'occasion
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Cela faisait près de 9 mois que nous dormions sur des parpaings. Enfin, plus précisément sur un sommier (dites "chommier" ici :-) posé sur ces blocs de béton. 9 mois, c'est le temps d'une gestation. Nous avons donc conçu notre lit et la "délivrance" (ou plus prosaïquement la livraison) vient d'avoir lieu. Ci-dessous, notre menuisier Roger SAFO, le lit fraîchement verni (75 €) ainsi que, tant qu'on y était, un bureau (35 €).
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Cette semaine, chose inédite à Fada, je croise un taxi-moto. Comme le nom le suggère, il s'agit d'un taxi... à moto. Autant le concept est banal au Bénin (à Natitingou, où nous nous rendons de temps en temps, il doit en passer près d'un par minute sur la voie principale !), autant à ma connaissance il s'agit d'une première à Fada.
Vérification faite, les taxi-motos ont fait leur apparition en mars. Elles sont pour l'instant au nombre de 5 et se reconnaissent (outre à la chemise du pilote) à la plaque jaune située au-dessus de la roue avant.
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Qui a dit qu'on était coupé du monde à Fada ? Il ne tient qu'à vous de prendre l'avion pour nous rendre visite. En effet, je vous présente... l'aérodrome de Fada N'Gourma !
Certes, les 747 et autres A320 sont un peu trop encombrants pour l'aérogare, mais si vous disposez d'un Cesna et d'un brevet de pilote, vous pouvez vous poser à 10 minutes de chez nous.
Bonne arrivée !