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Les musées ne sont pas légion au Sahel. Or il se fait qu'Oursi abrite justement un très intéressant musée archéologique, le musée Hu-beero (pour les heures d'ouverture, voyez sur le canari en terre cuite sur la première photo ci-dessous).
Des fouilles ont en effet été réalisées relativement récemment à cet endroit par des chercheurs burkinabè et allemands. Le musée, sous la quasi-fraîcheur naturelle de sa voûte nubienne, présente ces fouilles et l'histoire du commerce dans la région (sel, or et escaves).
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Tranchant avec le décor environnant de dunes et de savane arbustive, Oursi abrite une incroyable mare, classée Réserve de biosphère par l'Unesco, de 7 km sur 5. Elle peut compter plus de 200 espèces (échassiers, canards, limicoles).
Entre le mare et le marché d'Oursi s'étale le "rayon viande fraîche", où nous achetons notre ration de protéines le midi.
Le paysage, mêlant eau et pâturage, contraste avec tout ce qu'on peut voir ailleurs dans le Sahel. Les (nombreux) chevaux y paissent librement la journée, avant de retrouver le chemin de leurs maîtres le soir.
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En marge du marché traditionnel se tient aussi le marché à bétail, où l'on peut admirer les fameux Azawaks, une race de zébus reconnaissable à ses longues cornes, typique de la région et traditionnellement élevée par les Touaregs.
On y trouve bien entendu également chèvres, moutons... et dromadaires (comptez tout de même 400.000 CFA pour ce dernier).
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Nous voici arrivés au marché de Déou, avec ses marchandises typiques :
- des pièces en argent, comme celles que les femmes Peul attachent au bout de leurs tresses
- des bracelets de cuivre
- de la teinture (servant notamment pour le cuir)
- du tabac à chiquer et à fumer
- des signes d'internationalisation (et de fierté), avec des articles tels que ce portefeuille arborant l'effigie de Barack Obama
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Les marchés du Sahel sont l'occasion de s'approvisionner en sel, ou plutôt en plaques de sel, provenant du désert Malien. Ci-dessous, notre plaque de sel avant découpe au long couteau et notre vendeur.
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Sur la colline surplombant le sable qui nous sert de piste, nous découvrons un village Peul Wara-Wara, avec ses cases et sa grande tente en peau de chèvre. Les femmes et les enfants accourent pour nous saluer, les hommes quant à eux sont absents : ils sont simplement partis à la mairie chercher leur nouvelle carte d'identité.
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Samedi, c'est le jour du marché à Déou, plus authentique car plus reculé et donc moins visité que celui d'Oursi.
Sur le trajet, nous croisons de nombreux groupes de femmes peul se rendant au marché pour le troc : elles apportent typiquement des paillasses ou d'autres réalisations, qu'elles échangent en fonction de leurs besoins.
Nous voyons également un grand puisard. Mieux vaut ne pas avoir le vertige pour y puiser l'eau, qui se trouve près de dix mètres plus bas
