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L'étage supérieur des tatas sombas offre une grande surface pour faire sécher les récoltes (sorgho, mil, arachides, ...) et ensuite les stocker dans les greniers qui s'y trouvent.
On y accède simplement par une échelle constituée d'une simple branche se terminant en Y (pour assurer la stabilité) dans laquelle sont creusées des encoches. Arrivé au sommet, il faut retirer la coiffe, sous laquelle est fixée une cloche permettant de confondre les éventuels voleurs. Enfin, il ne reste plus qu'à descendre de tout son corps dans le grenier.
Parfois, un "coin cuisine" y est également aménagé : trois pierres permettant de poser la marmite au-dessus d'un feu de bois.
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Les tatas-sombas sont les habitations traditionnelles de la région, aux allures de petites forteresses qu'elles avaient vocation d'être lorsqu'il fallait se protéger à la fois des animaux sauvages et des ennemis.
Ce rôle de protection est assuré à la fois par le mur d'enceinte, par l'obscurité intérieure donnant un avantage à son occupant sur un tiers quittant la lumière aveuglante du soleil, par les "yeux du tata" c'est-à-dire les trous d'observation permettant de voir sans être vu et enfin par le fait de disposer d'un étage donnant la supériorité des armes (flèches et lances).
Les tatas-sombas, réalisés en terre, forment un ensemble de cases reliées entre elles par des murs intérieurs ou des murs d'enceinte. Autre particularité : elles disposent d'un étage, où se trouvent chambres et greniers. Le rez de chaussée est typiquement constitué d'un petit couloir d'entrée, avec à gauche un trou dans le sol permettant de piler manuellement les céréales et à droite la pierre à moudre, où l'on mout la céréale une fois décortiquée.
Vient ensuite une grande pièce baignant dans l'obscurité, où sont regroupées quelques têtes de bétail et où sont rassemblés les objets sacrés de la famille : tantôt un outil ayant appartenu à un ancêtre, tantôt le crâne d'un animal ayant eu une signification particulière pour la famille. C'est ainsi qu'est conservée et honorée la mémoire des ancêtres.
Le plafond du rez-de-chaussée est constitué de branches, dont une partie doit provenir de l'héritage familial pour perpétuer le souvenir, qui sert de support à la couche de terre constituant à la fois le toit de l'habitation et le sol du 1er étage.
Devant le tata-somba se trouvent les fétiches, souvent sous la forme de hautes bornes en terre. C'est là que sont pratiqués les sacrifices (poulets, ...) nécessaires pour les ancêtres.
Quant aux façades, elles sont souvent ornées de sorgho en train de sécher, dont la couleur rouge/brune contraste avec harmonie avec celle, ocre, des murs.
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Au gré de notre parcours vers la ville de Boukombé, au coeur du pays des Tatas, nous croisons sur la piste l'un ou l'autre artisan se rendant au marché. Sur la première photo ci-dessous se trouve notre petit vendeur de pipes et de flûtes traditionnelles, ravi d'avoir déjà pu écouler quelques pièces sur son trajet.
La seconde photo présente un étalage de flèches et d'arc qu'utilise la population locale pour chasser le petit gibier, qui est souvent débusqué à l'aide de feux de brousse.
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C'est donc un agréable paysage vallonné qui s'offre au randonneur et permet de profiter de perspectives toujours différentes... lorsque l'horizon n'est pas "embrumé". Cette grisaille n'est pas le fait de la rosée matinale (!), mais simplement la conséquence de la poussière que l'harmattan, un vent du Nord, charrie en cette période de l'année.
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Le vendredi 11 décembre étant férié au Burkina, nous en profitons pour organiser un petit week-end prolongé dans le Nord du Bénin, notamment au pays des Tatas.
Notre guide pour la visite des tatas sombas sera Martial, un Bétamaribè, l'ethnie locale. Lorsqu'il n'officie pas comme guide, Martial est musicien et joue du théâtre, d'où son look d'avant-garde avec la barbichette.
Même si le Bénin n'est qu'à trois heures de route de chez nous, le paysage et le climat sont radicalement différents : la région, l'Atacora-Donga, est traversée par de petites chaînes montagneuses qui contrastent avec notre "plat pays" de Fada, tandis que la végétation est comparativement beaucoup plus "luxuriante" qu'à Fada grâce à la saison des pluies qui dure quelque deux mois de plus.
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En ce 9 décembre, avant-veille de la Fête Nationale, les militaires de Fada répètent leur défilé. L'an dernier, c'est Fada qui, non sans fierté, avait accueilli la première Fête Nationale décentralisée de l'histoire du Burkina Faso (traditionnellement, le défilé se déroulait dans la capitale). L'occasion pour nous de suivre de près le défilé et d'être dans l'ambiance. Cette année, c'est Ouahigouya qui accueille l'évènement, à quelque six heures de route de Fada. Nous profiterons donc de notre week-end prolongé pour faire un tour dans le Nord-Bénin.
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Contrairement à l'an dernier où Saint-Nicolas s'était rendu en personne à Ouaga rendre visite aux petits belges expatriés (accompagné d'un Zwarte Piet plus vrai que nature !), cette année il n'a pas pu organiser de rencontre. Mais il s'est malgré tout s'organisé pour acheminer ses cadeaux à ses ouailles à Fada.
A défaut de cheminée, c'est sous la climatisation que les enfants avaient rassemblé leur lettre, leurs dessins (à voir à la rubrique "dessins"), leurs chaussures (pour les bonbons), un verre de jus de bissap pour le Grand Saint et un en-cas pour l'âne.
L'excitation était à son comble lorsque, la nuit tombée, le remplaçant du gardien entra dans la maison déposer un colis. "Zwarte Piet ! " s'écria Audrey, survoltée. C'était Manli...
Le lendemain matin, les cadeaux étaient là : Lego, Playmobil, livres, loisirs créatifs. Que du bonheur. Les enfants (et leur maîtresse, que Saint-Nicolas n'avait pas oubliée) se sont alors rendus au portail pour crier leur "merci-Saint-Nicolas !".
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De sortie avec Quentin et Audrey au bord du barrage de Fada, Joke s'est sentie une âme de réalisatrice. Les enfants ont donc improvisé leurs quatre premiers courts métrages.
A voir ici à la rubrique vidéos...
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Dans le bus Ouaga-Fada, en ce samedi 5 décembre, nous sympathisons avec notre voisin "assis dans l'allée centrale". Les petits bus comportent en effet 8 rangées de 4 sièges, séparés par une allée centrale équipée... de sièges rabattables. Bon courage pour sortir ensuite du bus lorsqu'il est rempli si vous êtes installé dans le fond.
Ledit voisin est arrivé juste à l'heure pour le départ (soyez prévenus, il arrive plus fréquemment au Burkina que les bus partent avec cinq minutes d'avance que de retard), ce qui en soi est déjà un petit exploit puisque sa montre... ne comporte pas (plus) d'aiguilles ! Qu'importe, elle est à l'effigie de Barack Obama, ce qui suffit amplement à satisfaire son propriétaire.
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Vous avais-je déjà dit qu'il y a moins de sapins au Burkina que dans les Ardennes ? C'est vrai... sauf dans certaines boutiques de Fada au mois de décembre. Le sport consiste alors à trouver quelque décoration qui ne fasse pas dans le "bling-bling-chinois".
Ou alors il faut en prendre son parti et, pourquoi pas, carrément acheter le Jésus-en-plastique-transparent-avec-les-petites-lampes-qui-clignotent-derrière. Par exemple...