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Au pays Dogon, chaque village compte les mêmes lieux névralgiques et symboliques :
- la "tête" : la case à palabres où sont tranchées les affaires du village
- le "ventre" : la place principale, où ont lieu les manifestations principales, telles les danses des masques
- le "nombril" : représenté par une pierre sacrée au centre du "ventre"
- le "dos" : la case où se rassemblent les femmes le temps de leurs menstruations
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Assez logiquement, après une nuit dans une case puis une nuit dans une tente, nous tentons l'expérience de la nuit... à la belle étoile. Pour une communion totale avec les astres, si présents dans la cosmogonie Dogon.
Une nouvelle fois, lever à 6h du matin pour profiter de la visite du village de Tireli baigné par la douce lumière du matin, avant que le soleil ne se fasse écrasant.
Et, pourquoi pas, tirer un panorama à 180° avec à l'extrême gauche une maison en contre-jour, soleil en arrière-plan oblige, et avec à l'extrême droite la ligne des falaises débouchant sur la case à palabres.
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Depuis Nombori, le visiteur dispose d'une excellente vue sur les vestiges des habitations Tellem qui parsèment la falaise dans toute sa hauteur (cf. les quatre premières photos ci-dessous, avec respectivement la vue avec recul sur la falaise puis le gros plan correspondant).
Encore aujourd'hui, ces lieux sont utilisés par les Dogon du haut du village comme cimetière : des bouts de bois sont en effets fixés à certains endroits de la paroi rocheuse (cf. dernière photo) pour permettre d'y passer une corde pour monter les corps des défunts.
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Plusieurs heures auront été nécessaires pour rallier le village de Nombori depuis Begnemato. Sans doute le segment le plus long et le plus physique de notre trekking. Mais comment se reposer alors que le village n'attend que nous pour révéler ses charmes ?
Malgré la fatigue, en attendant la préparation de notre poulet (qui était probablement encore sur pattes à notre arrivée...), nous décidons donc de monter visiter Nombori, avec :
- ses greniers à flanc de falaise
- son petit mil séchant avant la mise en grenier
- ses habitations typiques, en pierre, dont l'accès au toit se fait par un tronc en Y sculpté en échelle
- ses fenêtres en bois sculpté
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Sans doute l'un des moments les plus forts de la traversée du pays Dogon : la descente de la faille de Dourou qui, à chaque moment, offre une nouvelle perspective pleine de contrastes sur la plaine et le prolongement de la falaise.
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Le plateau et ses nombreuses retenues d'eau permettent une culture intensive des oignons, spécialité de la région, même si l'arrosage est bien entendu manuel.
Au long de notre parcours en direction du village de Dourou, toujours sur le plateau, on peut apercevoir des ossements dans certaines anciennes cases accrochées à la roche. Les anciennes habitations perchées sur la falaise sont en effet souvent utilisées comme sépultures.
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Fort de son attraction touristique, le pays Dogon attire aussi de nombreux projets d'aide. C'est grâce à l'un d'entre eux qu'une nouvelle école est en cours de construction à la sortie du village.
La qualité de la construction indique logiquement la hauteur du financement, lequel ne devait probablement pas prévoir de cloche. Qu'à cela ne tienne, une vieille jante rouillée de récupération fera amplement l'affaire...
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Alors que le Mali est musulman à 90%, c'est une heureuse coïncidence qui nous permet de vivre cette nuit de Noël dans un des rares villages catholiques.
Sur la première photo ci-dessous figure Elise, la patronne du campement, avec deux jeunes garçons du village qui, toute cette semaine, vont tirer des coups de fusil à blanc dont l'écho signifiera la joie à des kilomètres à la ronde et auxquels d'autres coups de fusil répondront.
Quant à l'église du village, située juste à côté de nos tentes, elle fait l'objet d'un incessant va-et-vient durant la journée. Quelques néons couplés à un petit groupe électrogène sont même installés pour la circonstance. L'intérieur de l'église, aux bancs de terre, est impeccable.
Enfin, à minuit, nous sommes tirés de notre sommeil par les chants rythmés de la messe de minuit. Cela sera sans doute la première et la dernière fois de ma vie que je photographie une messe de minuit... en pyjama !
A voir également ici à la rubrique vidéos.
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Toujours plus fort, pour le 24 décembre, nous logeons sous tente. Nous avions en effet apporté notre propre matériel, pour être sûrs de pouvoir "loger" où que nous soyons durant ce trekking.
Ma foi, dormir sur un toit avec une vue digne des grands parcs américains, c'est aussi exceptionnel qu'agréable (il s'agit en tout cas du meilleur souvenir des enfants !).
Les ruelles du village sont bordées de murets faits de pierres empilées. Nous saluons au passage le chasseur du village, au mur garni de prises récentes et de crânes de singes.
Le plateau se révèle en tout cas beaucoup plus accidenté que ce que l'on pourrait imaginer (cf. panorama ci-dessous). On comprend mieux pourquoi on devra se passer de charrette jusqu'au retour à la plaine.
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Avant de mériter notre deuxième nuit, nous devons quitter la plaine et rejoindre le plateau. Autrement dit, remonter la falaise ! A certains endroits, comme en contre-bas du village de Begnemato, une faille permet l'ascension.
Evidemment, notre charrette tirée par le zébu ne peut emprunter le passage escarpé dans la falaise. C'est donc... un groupe de porteurs qui prend le relais.
De manière surprenante, à mi-hauteur nous débouchons dans une sorte de cuvette, irriguée en saison par l'une ou l'autre cascade. Les villageois profitent de ces conditions particulières et exceptionnelles (surtout si on pense aux dunes de sables au pied des falaises) pour cultiver essentiellement des oignons -la spécialité de la région- ainsi qu'un peu de laitue.
Enfin, après une ultime marche, nous arrivons au terme de l'ascension. Au sommet, un charmant petit village nous accueille, avec -topographie oblige- de magnifiques petites habitations en pierres éparpillées sur le sol du plateau en grès ferrugineux.