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Ce mois de mai 2010 est un grand moment pour Jean-Claude : outre son travail auprès de nous, il lance avec notre appui et celui de quelques ami(e)s de Belgique sa propre activité. En l'occurrence, il s'agit d'aviculture. Outre l'infrastructure qu'il a dû prévoir (poulailler, cour grillagée, un hangar pour faire de l'ombre, ...), il gère désormais une centaine de poules pondeuses : des leghorns importées par avion de France lorsqu'elles ont... 1 jour.
En vitesse de croisière, l'activité devrait générer un bénéfice mensuel de l'ordre de 1000 cfa par poule et donc lui assurer globalement un revenu deux fois supérieur à celui d'un chauffeur, d'un gardien ou d'un pompiste.
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Profitant du week-end prolongé de l'Ascension (le jeudi étant férié, Laurence a pris congé le vendredi), nous sommes partis 4 jours au Niger. En effet, bien que situés presque à mi-chemin entre Ouagadougou, la capitale du Burkina, et Niamey, celle du Niger, nous n'avions jamais poussé la visite plus à l'Est.
C'est le récit de ce voyage qui va occuper la dizaine d'articles suivants.
Ci-dessous, la carte du Niger (le pays est immense, mais grâce à Dieu, ou plutôt à Allah puisque le pays est musulman à 90%, Niamey jouxte la frontière Ouest), l'arche d'entrée de la ville de Niamey et le drapeau nigérien flottant sur le bâtiment de la Présidence.
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Le paysage jouxtant la route Ouaga-Niamey change très rapidement de teinte dès qu'on a passé la frontière nigérienne : la couleur ocre domine, les arbres se font plus rares, des tentes Peulh sont plantées ci et là dans le décor.
Le doute n'est pas permis, nous sommes bien dans le Sahel !
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Qui dit Sahel dit rareté du bois. L'approvisionnement de la capitale en bois de chauffe fait donc l'objet de toute une filière : à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde, le bois qui peut être coupé est rassemblé en tas au bord du goudron. Des camions (sur)chargés assurent ensuite le transport jusqu'à la ville.
Heureusement, il semble que des opérations de reboisement soient aussi prévues (troisième photo ci-dessous).
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La langue française reflète son origine géographique : si l'expression "chargé comme un baudet" a tout son sens en Europe, le Niger pourrait lui préférer "chargé comme un dromadaire", à en croire la première photo ci-dessous. L'animal peut en effet supporter une charge allant jusqu'à deux ou trois cents kilos pour un adulte (comme lorsque les caravanes transportent les plaques de sel dans les mines de sel situées dans le désert). Ceci étant dit, si le chargement ci-dessous est volumineux et impressionnant, il n'est probablement pas si lourd que ça.
Les charrettes sont quant à elles -et comme au Burkina- tirées par des ânes (photos 2 et 3), mais aussi par des zébus (photo 4).
Parfois, le montage est plus original, comme ces deux moutons... tractés par un camion (photo 5).
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Le Musée National du Niger, logé au coeur de Niamey, dispose de plusieurs pavillons thématiques à l'architecture d'inspiration Haoussa, d'un zoo d'animaux vivants, de squelettes de dinosaures (voyez plutôt le sarcosuchus imperator vieux de 100 millions d'années ci-dessous), d'un village artisanal... et d'un maquis.
L'Arbre du Ténéré (seconde photo ci-dessous) est abrité dans son petit "mausolée". En effet, du temps de son vivant, cet acacia était le seul arbre que l'on trouvait à 400 kilomètres à la ronde dans le désert du Ténéré, ce qui lui valait (et lui vaut toujours) d'être un des rares arbres individuels à figurer sur les cartes routières. Malheureusement, un camion le renversa (!) en 1973. Depuis, un monument métallique servant de mémoire et de point de repère a été érigé à son emplacement original.
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Si comme son nom le suggère, le Grand Marché de Niamey est le plus grand de la ville, il n'est en tout cas pas celui qui dégage le plus de chaleur (au sens humain) et d'authenticité.
Ceci étant dit, un petit bain dans le Grand Marché reste un incontournable, avec
- son architecture aussi verticale que décorative qui fait espérer que les vents ne soient pas trop violents
- ses allées aussi nombreuses qu'interminables remplies de petites boutiques et de chalands
- les charrettes de distribution d'eau, ingénieuses
- les plateaux de viandes du Sahel, bien posées en équilibre sur la tête du boucher
- les épices qui vous assurent de toujours pouvoir épicer vos plats à souhait
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La Grande Mosquée de Niamey, notamment grâce à ses ornementations fines et ses couleurs, habille élégamment l'Est de la ville. Son haut minaret offre une vue imprenable sur la ville. Quant à son dôme en forme de bulbe, il est recouvert de carreaux de céramique verts.
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En venant de Fada (ou Ouaga), on accède à Niamey en traversant l'immense pont Kennedy, qui surplombe le fleuve Niger. Long de plus de 4000 km,le fleuve débute sa course en Guinée, la poursuit au Mali, traverse le Niger, passe par le Bénin et arrive au Nigéria pour enfin se jeter dans le Golfe de Guinée.
Alors que les pluies sont attendues avec impatience en cette fin de saison sèche, le niveau du fleuve est à son point le plus bas (sans être complètement tari comme ce fut déjà le cas par le passé), ce qui nous vaut la dernière photo ci-dessous, avec le Diamangou, un bateau-restaurant... "posé" sur une partie asséchée du fleuve.
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Question organisation, on commence à être à l'heure africaine : à douze heures du départ, nous n'avions pas encore obtenu nos visas et nous n'avions pas encore trouvé notre logement à Niamey.
Mais point de stress : d'expérience, on sait maintenant bien que "tout va s'arranger"...
Et, effectivement, nos visas ont pu être émis en 48h alors que le Consulat en requiert 72 et, via via, nous avons finalement trouvé un excellente chambre d'hôte à Niamey. Avec en guise de bonus une petite piscine privée, histoire de pouvoir garder le corps à une température raisonnable entre la sortie du matin et celle de l'après-midi.