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En passant saluer Roland et Ali à l'Auberge de la Belle Etoile, je les ai trouvés en train de pratiquer une variante de l'awalé à même le sol :
- le plateau de jeu consiste en une grille de 6 cases sur 6, réalisées ici en creusant un peu le sol
- chaque joueur dispose d'une dizaine de pions, symbolisés soit par un caillou, soit par un bout de branche
- le but du jeu est de réaliser une série de 3, horizontalement ou verticalement, ce qui donne le droit de retirer un pion à l'adversaire
- pour installer le jeu, chaque joueur dispose à son tour sur le "plateau" un de ses pions à l'endroit où il le souhaite
- puis, dans le cours du jeu, chacun bouge au choix un de ses pions, soit afin de réaliser une série de 3, soit d'en empêcher l'adversaire
Qui a dit qu'il fallait dépenser au moins 25 EUR pour un jeu de société ?
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Du 15 mars au 30 septembre 2010 a lieu au Burkina la grande campagne d'établissement de la Carte Nationale d'Identité Burkinabè (CNIB), laquelle devrait par ailleurs faciliter les élections prévues à la fin de cette année civile.
Dans ce cadre, une campagne de publicité a été lancée afin de promouvoir l'opération.
Concrètement, chaque citoyen est invité à se rendre auprès des autorités pour prendre une photo (le gouvernement ayant fourni pour la circonstance l'appareil photo numérique et le trépied !) et, quelque temps plus tard, à venir chercher sa carte au format "carte bancaire" (sans puce mais avec code-barre au verso) contre paiement de 500 CFA (0,75 EUR), le prix initial de 2.500 CFA (3,75 EUR) faisant depuis lors l'objet d'un subside.
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Pour la première fois, nous avons fait développer quelques-unes de nos photos auprès du seul laboratoire de Fada acceptant les photos numériques.
En 24h, celles-ci étaient déjà disponibles. C'était trop beau : il manquait 5 photos... Qu'à cela ne tienne, 24h plus tard ces dernières étaient prêtes. Sauf que, peut-être pour se faire pardonner, le photographe a d'initiative ajouté un bord fleuri sur chacune de ces photos. Or, autant nous pouvons apprécier les fleurs fraîches, autant nous nous serions dispensés de ces fleurs jaune-rose-bleu légèrement kitsch.
Bref, pour éviter d'attendre une nouvelle fois 24h, j'ai pu pénétrer dans le labo-photo pour assister en direct au nouveau tirage fait cette fois dans les normes...
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Le week-end dernier, nous sommes allés faire un tour dans le village de Bogolé, dépendant de la commune de Yamba, au Nord de Fada.
L'endroit, reculé, fait partie des zones appuyées par Iles de Paix qui y a notamment construit l'école ci-dessous. L'établissement compte trois classes, chacune accueillant deux niveaux, ainsi qu'un bureau pour la direction et un local de stockage. A une centaine de mètres ont également été construits des logements pour les maîtres d'école, ce qui permet à l'école de pouvoir les retenir les enseignants nommés malgré l'éloignement.
Dans la philosophie d'Iles de Paix, la mobilisation des populations locales est un préalable incontournable de tout projet. C'est également le cas pour la construction d'écoles, où la mairie et les villageois concernés doivent chacun apporter 5% du coût du projet (ce qui représente déjà un effort personnel appréciable) avant l'entame de sa réalisation.
A noter au passage, la cloche de l'école dans le plus pur style local : une vieille jante de voiture de récupération, dont coût 0 CFA pour une efficacité 100% !
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Parmi les projets d'Iles de Paix à Bogolé figure également l'aménagement d'un bas-fond (sorte de légère cuvette naturelle vers laquelle convergent les eaux de ruissellement).
A l'aide de diguettes formées de pierres collectées par les villageois eux-mêmes (ce qui représente un investissement personnel non négligeable !), le ruissellement d'eau peut être ralenti et l'or bleu retenu pour permettre la culture de riz, dont la valeur est appréciable pour la population locale et permet en outre de varier l'alimentation.
Ce type de projets est d'autant plus intéressant qu'il permet une appropriation par la population locale : une fois qu'Iles de Paix a identifié un site éligible en fonction des relevés topographiques, la majeure partie de l'aménagement est réalisée par la population bénéficiaire (notamment la collecte des pierres sur des sites à proximité). Le rôle d'Iles de Paix consiste alors à mettre à disposition un camion durant quelques jours pour apporter ces pierres sur le bas-fond, à assurer la première année le labour des terres à l'aide d'un tracteur (les années suivantes, la terre étant plus meuble, ce travail peut être assuré par les riziculteurs eux-mêmes) et surtout à les encadrer au niveau de la technique de la culture rizicole (semences, sarclage, entretien du dispositif, ...). Autrement dit, il suffit au final de peu d'investissements financiers, mais le retour est maximal grâce à un appui technique et un transfert de connaissance adaptés.
Le signe du succès de cette formule est que l'on constate chaque année une croissance de la surface des sites initialement aménagés, à l'initiative des cultivateurs eux-mêmes qui reproduisent la technique.
Sur les photos ci-dessous, on peut voir :
- un couple et une femme en train de labourer leurs champs respectifs à l'aide d'une simple daba (houe à manche court). La pénibilité de ce travail (effectué sur ces photos sous un soleil au zénith !) peut parfois être allégée si le ménage dispose d'un âne et d'une petite charrue
- une petite calebasse dans laquelle attendent les semences de riz, mises de côté lors de la récolte précédente
- un "rayonneur", permettant de tracer à la main les lignes de riz avec l'écartement idéal de 27 cm
- une femme en train d'ensemencer son champ avec dextérité, la daba dans une main et la calebasse remplie de semences dans l'autre, tandis que son enfant dort sur son dos
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Il y a quelques mois, une équipe du journal télévisé pour adolescents Les Niouzz, avait accompagné des l'élèves de l'Ecole Notre-Dame aux Champs de Uccle lors de leur visite des projets d'Iles de Paix au Burkina Faso.
Ce reportage vient d'être diffusé ce mercredi 16 juin, sur la RTBF (La Trois). La présentation de l'émission, reprise ci-dessous, est accessible ici. Quant à la vidéo, elle peut être visionnée ici.
Ce mercredi 16 juin, journée mondiale de l'Enfant Africain, les Niouzz diffusent un nouvel épisode de la série ' Objectif 2015 ' consacrée aux Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Vous pouvez la revoir en surfant sur www.classesniouzz.be. Cliquez sur « voir les Niouzz » puis sur « Niouzz 16 juin 2010 ».
Avec Elsa, Pauline et Victor de l'Ecole Notre-Dame aux Champs de Uccle nous prendrons la direction de Fada N'Gourma au centre du pays. Nous y verrons comment des projets de partenariat entre la Belgique et les pays en développement améliorent les conditions de vie des populations locales et les rendent plus autonomes.
Une expérience unique encadrée par l'ONG ' Iles de Paix '.
Une émission de Christine Ruol avec le soutien de la DGCD, la Coopération belge au Développement.
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A Pâques, en allant à l'aéroport chercher nos amis venus nous rendre visite (voyez à ce sujet les articles sur le Bénin et le Togo), nous avions croisé un groupe d'élèves belges arrivant tout droit d'Ottignies.
Leur voyage vient de faire l'objet d'une émission radio de près de deux heures. Ci-après, vous trouverez la présentation de ladite émission, disponible en podcasting sur le site de La Première et en accès direct ci-dessous.
RTBF Radio (La Première) - émission Quand les jeunes s'en mêlent - "Le Christ-Roi au Burkina Faso" - diffusion le samedi 19.06.2010
C'est en Afrique encore que l'équipe de Quand les jeunes s'en mêlent vous emmène cette semaine, à la faveur d'un voyage accompli par une cinquantaine de jeunes du Collège du Christ-Roi d'Ottignies au Burkina Faso, ce pays d'Afrique de l'Ouest colonisé par la France et anciennement appelé Haute Volta.
Le Burkina fait lui aussi partie des pays qui fêtent cette année le cinquantenaire de leur indépendance. C'est le pays des hommes intègres, en langue locale mooré. Et c'est en citoyens intègres aussi que ces cinquante lycéens sont partis en avril dernier avec leur directeur et plusieurs professeurs, à la rencontre des Burkinabè. Leur voyage a été organisé dans le cadre d'un projet humanitaire lancé il y a six ans déjà dans l'école. Le Christ-Roi a déjà aidé la population locale de Koudougou à construire un centre polyvalent (photo). Cette année, les élèves se sont aussi rendus dans le village de Loumana avec l'objectif de participer concrètement aux activités du village.
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Pour fêter dignement la fin de l'année scolaire de Quentin et d'Audrey, ils ont reçu à quelques jours d'intervalle... un lièvre et deux tortues !
De quoi rejouer la fable de Jean de La Fontaine à domicile, même si c'est une coïncidence qui a rassemblé ces animaux chez nous :
- vendredi dernier, notre amie burkinabè Dimanche (de son vrai nom Clémentine, mais nommée Dimanche au quotidien en raison de son jour de naissance) nous a apporté un tout petit lièvre trouvé seul en brousse. Une raison légitime, par transitivité, de le nommer Vendredi...
- ce lundi, notre amie péruvienne Nancy nous a envoyé de Ouaga deux de ses petites tortues, lesquelles ont été baptisées Ernest et Nestor puisqu'elles sont de la même fratrie
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En guise d'activité parascolaire pour clôturer l'année, nous nous sommes rendus tous en famille chez Moussa, le bronzier de Fada (+226 70 40 83 23 | ) pour réaliser chacun de nos propres mains un objet en bronze de façon artisanale :
- un grenier pour Laurence, pour son côté typique et pour symboliser le travail d'Iles de Paix consistant à assurer la sécurité alimentaire auprès des populations locales
- une girafe pour Audrey, qui avait adoré voir les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest non loin de Niamey (Niger)
- une lionne pour Quentin, en souvenir de celle qu'il avait été le premier à repérer lors de notre dernier safari à la Pendjari (Bénin)
- un éléphant pour Marc, qui ne se lasse pas d'admirer leur majesté
- un baobab pour Mamy, symbole du paysage burkinabè qu'elle vient de côtoyer pour la seconde fois et 7 semaines durant
La première étape, une fois la forme choisie, consiste à la modeler dans de la cire, achetée auprès des apiculteurs locaux. Afin de la rendre malléable, la cire est légèrement chauffée au-dessus d'un petit feu de bois.
C'est clairement la partie la plus "artistique" de l'activité et c'est là que les adultes réalisent qu'il y a bien longtemps qu'ils n'ont plus joué avec de la pâte à modeler...
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Une fois la forme durcie, ce qui ne prend que quelques minutes, on peut passer à la deuxième phase : la réalisation du moule.
Ce dernier est obtenu en mélangeant de l'argile et des excréments séchés d'ânes, respectivement de couleur brun clair et verte sur la première photo ci-dessous.
Chaque modèle est alors soigneusement recouvert d'argile. Un appendice pourvu d'un orifice est prévu, qui permettra tout d'abord de vider le moule de la cire et ensuite d'y faire couler le bronze en fusion.
Les moules sont alors exposés au soleil, afin d'assurer un séchage relativement rapide (quelques heures, voire une demi-journée au plus).