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De retour en Belgique, nous avions acheté de quoi encadrer dix agrandissements 30x40.
Les bagages n'ont cependant pas été épargnés lors du voyage retour en avion et les vitres de deux des cadres n'ont pas résisté.
Qu'à cela ne tienne, c'était l'occasion de découvrir le vitrier de Fada, dans son atelier.
Trois visites au cours de la même matinée auront suffi pour tomber sur lui. 15 minutes plus tard, je pouvais enfin accrocher mes posters au mur.
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Issaka, notre veilleur de nuit, a profité de notre absence en mars pour construire leur maison à notre couple de canards. Un vrai modèle miniature de l'habitat traditionnel : murs en banco et toiture en tôle.
Au moins, alors qu'on passe chaque jour la barre des 40°, on est maintenant sûr que nos canards n'auront pas froid sous leur nouveau toit...
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Non, pour une fois le titre de cet article n'évoque pas une expérience personnelle !
Amour, sexe et mobylette est un film tourné à Koupéla, à moins d'une heure de Fada sur la route de Ouaga, qui sort en salle ce mercredi 8 avril.
Le fait est suffisamment rare pour mériter une mention sur le présent site.
Note des réalisateurs
Une Afrique qui vit au rythme des cœurs qui battent
Comment s’aime-t-on aujourd’hui en Afrique quand on a vingt ans, quand on a quarante ans, quand on a soixante ans ? Comment s’exprime le désir, comment s’organise la sexualité, comment se cristallise le noyau familial qui est au centre de toute société ?
C’est à partir de ces questions simples que nous sommes allés chercher les histoires d’amour, des amoureux et des amoureuses, qui tissent la trame de ce film.
Depuis la nuit des temps ce sont les mêmes sentiments qui, d’un continent à l’autre, gouvernent les relations amoureuses, même si au long des siècles et au sein des diverses civilisations, ils ne se sont pas manifestés de la même façon, passant par des expressions et des codes sociaux différents.
Toutefois, avec la mondialisation, on assiste de plus en plus, à une standardisation de l’amour. En Afrique comme ailleurs, la Saint Valentin est aujourd’hui l’une des fêtes qui rythment le calendrier social, de la même manière que les télénovelas brésiliennes imprègnent les rêves d’amour de millions d’africains.
Amour, sexe et mobylette entre en prise directe avec les mutations complexes de l’Afrique contemporaine pour découvrir comment elle dessine son imaginaire amoureux, quels habits il revêt pour exister, comment il se forge dans l’enfance et comment il se transforme avec les contraintes du quotidien et le fantôme galopant du Sida. Et tenter, enfin, de comprendre ce qui porte le désir de l’autre dans un continent qui se cherche et qui s’invente.
Récits d’amour, d’amoureux et d’amoureuses
Amour, sexe et mobylette est composé de plusieurs récits croisés. Il n’y a pas d’amour sans qu’il y ait une histoire, les deux sont inséparables.
C’est la raison pour laquelle ce film est lui-même entre fiction et documentaire. Il se développe à partir d’histoires réelles, qui entrent dans le cadre d’une mise en scène qui les rend possibles. Mais les paroles suscitées sont, à proprement parler, documentaires, au sens où chacun raconte ce qu’il en est aujourd’hui de ses amours, de ses sentiments, de sa vie.
Nous avons choisi de ne pas collecter des cas-types comme le ferait une analyse sociologique, mais de laisser librement circuler à travers les différences de situation des uns et des autres, un discours amoureux révélateur d’une grande complexité sociale, dans une Afrique en plein changement.
Au fil de toutes ces récits, Amour sexe et mobylette dévoile le tissu amoureux d’une petite ville au milieu du Sahel. Ce microcosme, avec ses multiples personnages, est agité, habité de mille et une histoires d’amour : le désir des jeunes et la sagesse des vieux, la nostalgie des veuves et l’inquiétude des fiancés... Chacun représente une facette de la relation amoureuse, un possible de l’amour.
Une seule question anime le film : que fait-on de nos histoires d’amour ? Celles-ci enchantent le réel, mais on sait aussi combien, trop souvent, les pesanteurs du réel les rattrapent et les étouffent.
Si ces histoires d’amour du bout du monde nous touchent au plus profond de nous-mêmes, c’est qu’elles nous racontent les hommes et les femmes que nous sommes et combien les incertitudes qui font et défont nos vies sont aussi imprévisibles qu’universelles.
Résumé du Film
Amour, sexe et mobylette
Ousmane a 20 ans. Il a l’esprit romantique et l’air rêveur. Son cœur déborde d’amour depuis qu’il a rencontré Balie, lors d’un stage dans la capitale. Ce fut le coup de foudre, mais depuis ce jour là, ils ne se sont revus que deux fois. Elle vit à Ouaga et lui n’a pas les moyens de quitter Koupéla, la petite ville de « granite blanc » où il habite à 137 Km de la capitale. Mais cette distance ne l’empêche pas de penser à elle et de lui écrire des poèmes et des lettres d’amour…
Jean Marie Zeugmoré, la soixantaine bien portée, vit avec sa femme et ses enfants dans une grande concession. Tout deux ont partagé l’amour de toute une vie et « seule la mort pourra les séparer ».
Il fait encore nuit quand la famille se réveille. Jean Marie salut sa femme, prépare son matériel et enfourche son vieux vélo pour aller à la pêche. Sur la route, il croise un photographe tombé en panne à quelques kilomètres de Koupela...
En ville un haut parleur annonce une soirée spéciale organisée par l’association Cinomade avec projections gratuites et débat sur le thème « amour, sexe et Sida ». Quelques instants plus tard, un écran de fortune est mis en place et l’équipe parcourt les quartiers de la ville avec une petite camera vidéo afin de recueillir les opinions des habitants que seront projeté pendant la soirée...
C’est la veille de la Saint Valentin et Radio Kourita vient de lancer un concours ouvert à tous les amoureuses, les amoureux. Auteurs en herbe ou aguerris, jeunes ou vieux, hommes ou femmes de tous les horizons et de toutes origines viennent déclamer publiquement leur amour, leurs rêves et leurs peines...
Le photographe a été finalement dépanné, mais il faut attendre quelques jours pour que la voiture soit réparée. Les photos de mariage affichées en bonne place dans le bureau du garagiste lui donnent une idée. La radio n’a-t-elle pas annoncé l’arrivée de la Saint Valentin ?
Demain, pour la fête des amoureux, Yoni, la star de la musique burkinabé, sera en concert à Koupela. Eugénie, Isidore, Hervé et les jeunes du Lycée Kourita n’attendent que ça. Tous, sauf Ousmane, qui vient de quitter la ville pour rejoindre Balie et lui avouer une dure vérité...
Fiche Technique
Amour, sexe et mobylette
un film écrit et réalisé par
Maria Silvia Bazzoli et Christian Lelong
(France – Allemagne, 2008)
Format : 35 mm / 95 min / couleur / 1,66 / Dolby D
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Même si les produits textiles provenant d'Asie supplantent de plus en plus ceux réalisés en Afrique, la production du coton reste une activité économique importante (un peu plus de 1% de la production mondiale).
On voit ici une récolte qui attend, sous l'oeil attentif de son gardien, l'arrivée des camions qui vont l'acheminer vers la fabrique de transformation.
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Les boulis sont ces énormes récolteurs d'eau creusés en forme de cône inversé qui servent à abreuver le bétail. Ils sont réalisés à proximité d'un marigot pour se remplir quand celui-ci est en crue, via un bassin de décantation. Cette technique traditionnelle au Burkina Faso présente l'avantage de capter une eau peu chargée en sédiments et donc d'éviter un comblement de l'ouvrage.
Parmi les premiers projets réalisés par Iles de Paix dans le pays figuraient en effet cinq boulis aux alentours de Yalogo, qui permettent également d'éviter le passage des troupeaux dans les espaces de culture entourant le lac.
Le panorama ci-dessous, pris à Mamanguel, rend bien l'ampleur et la beauté d'un tel ouvrage.
Contrairement aux chèvres, qui peuvent parcourir librement la place car elles s'abreuvent mais ne souillent pas l'eau, les zébus doivent rester à l'extérieur de la clôture. Les femmes et les enfants descendent puiser l'eau à l'aide de grands bidons jaunes (seconde photo) et remontent ensuite remplir les abreuvoirs creusés dans des troncs d'arbre.
La troisième photo montre un autre bouli à proximité de Yalogo, avec un troupeau de chèvres gambadant dans la rocaille.
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Comment mettre (en principe) la récolte à l'abri des animaux qui divaguent ? Simplement en l'accrochant à un peu plus de 2 mètres de hauteur dans les arbres qui vous entourent...
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Les habitations, plutôt appelées concessions, sont tantôt entourées d'un petit mur d'enceinte, tantôt directement accessibles. Quant aux greniers qui servent à stocker le fruit de la récolte jusqu'à la prochaine saison des pluies, on les reconnaît au vide qui les sépare du sol. Ils sont parfois en banco, parfois en séko. Traditionnellement, c'est l'homme qui a le droit de puiser dans le grenier et donne la portion quotidienne à son (une de ses) épouse(s).
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Nous sommes dans le Nord sahélien du Burkina et donc, enfin, nous rencontrons notre premier chameau ! Mais la faune ne s'arrête pas aux animaux du désert : à l'abreuvoir jouxtant un forage se repose un fier cheval peul. Pour le reste, beaucoup plus courant partout dans le pays, on peut croiser zébus (ici au combat), chèvres (grapillant un peu de la récolte mise à l'abri, croyait-on, dans un arbre) ou ânes.
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Le Burkina compte quelques mines d'or. Comme celle qui se trouve à une dizaine de kilomètres de Yalogo en direction de Ouagadougou :
- une plaque en bord de route annonce la mine : "High River Gold Mines"
- en prenant la piste qui mène à la mine, on aperçoit déjà à l'horizon les remblais
- ... que vient approvisionner un camion géant
- ... avec une benne élévatrice à faire rêver les gamins férus de jouets de construction
- enfin, au bout de la piste, les bus miniers qui acheminent les ouvriers depuis la gare des bus la plus proche. Non sans faire penser aux bus scolaires américains
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Même si la brousse sahélienne est plus nue qu'ailleurs dans le pays (photo 1), on peut de temps en temps profiter de l'ombre d'un manguier ou du creux d'un baobab (photo 2).
D'autres arbres improbables poussent également au village, comme les "arbres à sacs"... auxquels finissent par s'accrochent les nombreux sacs en plastic malheureusement non recyclables qui jonchent en général le sol burkinabè (photo 3). Petit drame écologique de l'Afrique.
Par contre, beaucoup plus positif, même des écoles "poussent" un peu partout en pleine brousse (photo 4) !