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Les bords de route foisonnent tellement d'écriteaux, de pancartes, de calicots et autres affiches qu'on n'y prêterait presque plus attention.
Pourtant, ils méritent parfois le coup d'oeil. Quelques illustrations :
- commençons par le calicot flottant à l'entrée de Fada, au péage : "Visa d'entrée - 5000 francs aux Yadcés". Il s'agit en fait pour la communauté locale de charrier l'ethnie rivale. C'est ce qu'on appelle la parenté à plaisanterie : tout une série d'ethnies ont une "parenté à plaisanterie" avec d'autres ethnies, au nom de laquelle l'ethnie prétendûment inférieure peut se permettre de tancer l'autre. Le plus souvent même vertement et ostensiblement... La victime, bon public, en rit et le tout conforte ainsi la cohésion sociale générale.
A bien y réfléchir, le système gagnerait à être importé en Belgique : le flamand pourrait se moquer ouvertement du bruxellois, qui toiserait le wallon, qui tournerait le flamand en ridicule... le tout dans l'hilarité générale ! - ensuite, aperçu à Ouaga à deux pas du rond-point des Nations-Unies, le "Yes we can" de la Fédération Burkina des amis de Barack Obama. L'Afrique n'est pas peu fière qu'un de ses fils soit (enfin) à la tête de la première puissance mondiale...
- le sponsoring aussi s'affiche sur les panneaux, comme ici où le logo de la marque locale de préservatifs accompagne un texte plein de bon sens : "En nous protégeant par l'usage de la capote, par la sagesse, par la fidélité"
- enfin, le sens commercial se manifeste parfois dans des partenariats surprenants, comme ce cyber visiblement appuyé par Bill Gates et modestement nommé "Cyber Bilgaite Space"
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Cette fois, il ne s'agissait même pas d'une collision. Peu avant notre passage sur la route Ouaga-Fada, un car avait pris feu tout seul (un problème de masse, semble-t-il). A notre passage, il était déjà consumé. Tous les occupants ont pu s'échapper à temps, à l'exception d'un Ivoirien, lequel fut enterré dans les heures qui ont suivi à quelques pas de la route. Chaleur oblige.
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Certes, c'est la première fois que nous avons eu le "plaisir" de voir un serpent dans le jardin (jusque là, nous les croyions confinés dans la brousse, mais la proximité de la Résidence du Gouverneur et de sa végétation luxuriante n'est sûrement pas étrangère à ces visites indésirables), mais quelques mesures de précaution s'imposaient.
La principale consiste simplement à accueillir... des canards. Aux dires de la population locale, les canards font en effet fuir les serpents et, le cas échéant, les coupent en deux.
A mon grand dam, notre premier serpent n'a pas tenu la pose assez longtemps pour que je le photographie de tout son long. Sans doute a-t-il quelque parenté avec les autruches, car il s'est caché à moitié sous le mur d'enceinte, à moitié sous une ancienne citerne. Mais je vous assure, le "bout de tuyau d'arrosage" sur la première photo est bien notre serpent !
Dorénavant, c'est donc Grigi (la canne) et Zwarti (le canard) qui montent la garde dans la cour. Pour qu'ils se sentent chez eux (et se multiplient le plus vite possible) nous leur avons même fait construire une petite piscine.
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Ca y est, le ciel nous est tombé sur la tête ! De quoi dérouter les plus Gaulois des Burkinabè...
En effet, voilà qu'il a carrément plu hier pendant la journée à Koupéla, à une heure de route d'ici, et que quelques gouttes sont même tombées sur notre tête à Fada dans la soirée...
Il est pourtant encore un peu tôt pour ce qu'on appelle les pluies des mangues, qui peuvent survenir chaque année au mois d'avril de manière plus ou moins dense et tirent donc leur nom de la saison de maturité des mangues.
Et puisqu'au Burkina rien n'est jamais le fruit du hasard et que tout a toujours une explication (qu'elle soit "naturelle" ou "surnaturelle"), cette pluie est sans doute venue pour nous réhabituer à un ciel gris pour notre retour en Belgique au mois de mars...
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Des zamoureux en rang d'oignons dans les restaurants européens le 14 février, ça fait longtemps que cela ne nous inspire plus.
Par contre, à Fada, la tentation était trop grande de se faire le meilleur poulet à l'ail / frites du centre-ville, à la Maison TV5 !
Ah, le romantisme des tables en plastic et des chaises de jardin des maquis...
En tout cas, on peut dire que la lumière était tamisée, comme dans tout maquis qui se respecte du reste. En effet, c'est à peine si on peut voir ses interlocuteurs, le but étant d'ailleurs souvent de ne pas être reconnu en (galante) compagnie...
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Ici, pas la peine de mettre votre ceinture de sécurité par crainte d'un procès-verbal. Ne vous inquiétez pas non plus si votre pare-brise est fendu, voire inexistant. Pas de problème si 20 personnes se tiennent dans la benne de votre pick-up, voire sur le toit où à l'arrière (je veux bien dire sur l'échelle extérieure arrière) de votre minibus. Votre chargement peut tout à fait doubler la hauteur de votre véhicule. Vos phares peuvent éclairer le ciel la nuit et aveugler les autres véhicules, tandis que votre pot d'échappement peut obscurcir le jour. Personne ne vous arrêtera.
Par contre, si comme moi vous avez la mauvaise idée d'extrapoler la liste de ce qui n'est pas interdit et de prendre votre téléphone portable en main pour biper quelqu'un (c'est-à-dire dans le jargon local, faire sonner le portable de quelqu'un), vous méritez un PV !
En effet, pour vous et malgré moi, j'ai testé.
Certes, je me serais peut-être abstenu si j'avais aperçu l'escadron de police juste au bord de la route ce jour-là...
Le policier qui m'a "spotté" et arrêté a très vite senti qu'il lui fallait déléguer le "dossier" à son chef. Surtout que le "poisson" est un Nassara, un blanc. Et de fait, le chef annonce tout de suite la couleur : "Vous savez qu'une telle infraction, ça devrait vous coûter 12.000 CFA (près de 20€, soit l'équivalent d'une semaine de salaire pour la plupart des gens !). Mais bon, mes hommes et moi sommes sous le soleil, il fait chaud, on doit boire. Un coca pour chacun et on peut s'arranger". Et voilà comment l'amende fut payée en nature : cinq cocas pour 2.000 CFA.
C'est sans doute ce qu'on appelle en Europe une transaction.
A un Bukinabè à qui je demandais si mon expérience était "habituelle", voire "normale", le sens même de ma question semblait lui échapper : "évidemment que c'est la procédure". Par contre il parut presque offusqué d'entendre ma seconde question qui était de savoir s'il arrivait d'être menacé de recevoir un PV pour un faux prétexte : "mais bien sûr que non, les policiers sont honnêtes ici !". Sic.
The Coke Side of Life !
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Malgré toute l'affection que nous leur portons, nos jeunes coqs et poules n'ont jusqu'à présent pas montré beaucoup de respect pour notre potager.
Fini donc de chanter du haut de notre splendide brouette à la roue increvable !
Dorénavant, nous leur avons aménagé un petit espace réservé au fond du jardin, histoire que notre élevage grandissant ne devienne pas trop envahissant.
En espérant maintenant que cet enclos verra beaucoup d'éclosions...
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Certes ce n'est pas le Stade de France, mais toutes proportions gardées (on est à Fada tout de même !), c'est presque Byzance :
- un "mur de lumière" constitué de quatre néons
- un filet tendu entre un eucalyptus et un manguier
- un terrain fait de cordes bleues tendues au sol. Pour les fixer, rien de moins que des clous 10 cm de longueur enfoncés à l'aide d'un bon marteau pour parvenir à pénétrer le sol aussi dur que sec
Il ne nous reste plus qu'à organiser l'inauguration du terrain par un petit tournoi !
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Cela faisait des mois qu'Audrey attendait l'évènement : Delphine et Adrien sont revenus à Fada avec leur premier bébé, Pauline.
La voici lors de sa toute première séance de baby-sitting. Vu son enthousiasme débordant à s'occuper de Pauline, l'affaire est entendue : les deux couples pourront bientôt sortir le soir, Audrey gardant Pauline. Reste à voir qui gardera Audrey...
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Que faire quand on reçoit des invités, que l'unique tire-bouchon (une "chinoiserie", difficile en effet de trouver autre chose que du Made in China ici) rend l'âme (l'âme de la vis, j'entends), que les deux boutiques de Fada sont en rupture de stock et qu'il n'y a pas de ville aussi importante que Fada dans un rayon d'une heure en voiture ?
On "libère son génie créateur", comme le dit l'expression burkinabè.
En tout cas, on sort les grands moyens : la foreuse, la mèche à bois de 10 mm.
Moins élégant que la méthode française traditionnelle, mais on apprécie au moins autant le vin quand il a failli vous échapper.
Quoi qu'il en soit, bouchonnée ou pas, la bouteille a bel et bien été débouchonnée !