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Un peu partout sur le territoire du Burkina, on peut admirer cet arbre qui en cette saison présente des branches nues parcourues de magnifiques fleurs rouges. Il s'agit de l'arbre communément appelé fromager.
En Afrique, c'est souvent un grand fromager qui, dans les villages, est élu comme « arbre à palabres ». Ces arbres devraient leur nom au fait que leur bois blanc et très tendre serait aussi facile à couper que du fromage et qu'il était utilisé dans la fabrication de boîtes pour les fromages.
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Sur la route de Bobo-Dioulasso se trouve la petite ville de Boromo, connue notamment pour les 3 à 400 éléphants qui peuplent le parc national des 2 Balé.
Avec notre pisteur Abdoulaï, nous sommes donc partis sur la trace des pachydermes, notamment le long du fleuve Mouhoun et aux environs du campement de la Kaïcédra.
Malheureusement, pour ce qui est des éléphants, on aura dû se contenter de leurs traces de pas sur les bords du cours d'eau et de leur matière fécale. Vous devrez donc encore patienter un peu avant de voir leurs grandes oreilles sur ce site...
Par contre, comme le montrent les photos ci-dessous, la ballade dans la Kaïcédra permet d'admirer... ses caïcédrats (alais Khaya senegalensis pour les amateurs d'arbres), ses baobabs (en version avec et sans ruche), ses calaos (oiseaux à grands becs, souvent représentés dans les masques), ses guêpiers à gorge rouge (oiseaux colorés), ses libellules, ses babouins et... ses visiteurs.
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Incontournable à Bobo-Dioulasso, la visite de la vieille mosquée, un vaste bâtiment d'inspiration soudanaise érigé en 1880. Les deux minarets (le plus grand pour les hommes, l'autre pour les femmes) ainsi que les contreforts sont bardés d'armatures en bois aux multiples fonctions : elles sont décoratives, participent à la solidité de l'édifice et, comme échafaudages, facilitent également le rafraîchissement du bâtiment.
Chaque minaret est surplombé par un oeuf... d'autruche. Pour les ablutions, des récipients -le plus souvent des boîtes de conserve- sont prévus à chaque entrée de la mosquée. L'intérieur quant à lui, éclairé par des petites cheminées laissant filtrer la lumière du toit, permet d'accueillir simultanément quelque 800 personnes.
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Comment préparer le dolo (la bière de mil), en sept leçons :
1. étalez le mil rouge et faites-le germer en le mouillant régulièrement. Faites ensuite sécher trois jours avant de le moudre
2. laissez fermenter la levure à même le sol
3. préparez quelques jarres en fonction de la soif à étancher
4. montez un four en terre
5. allumez votre bois de chauffe
6. faites bouillonner votre mixture toute la journée
7. laissez-la ensuite refroidir toute la nuit après y avoir ajouté la levure, servez dans une calebasse... et buvez !
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Selon les estimations, 55% de la population Burkinabè est de confession musulmane, 20% chrétienne.
Et la boutade veut qu'il y ait aussi quelque 100% d'animistes.
L'animisme pratiqué au Burkina Faso consiste à entrer en communication avec les ancêtres et les divinités. Les esprits peuvent venir habiter des lieux, des objets ou des animaux, servant d'intermédiaires entre Dieu et les hommes.
Le fétiche n'est pas la représentation d'un dieu mais le lien entre la nature et le sacré, entre le clan et le monde des ancêtres et des esprits, le lieu du sacrifice permettant de contenter ou de questionner les esprits. Un poulet fait souvent l'affaire...
Ci-dessous, le plus ancien et le plus important fétiche de la vieille ville (deux-trois mètres de haut !), ainsi que la Maison du Premier Ancêtre Bobo-Dioula, Bobo dit Sya.
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Avec celle des forgerons, les griots forment l'une des castes les plus importantes, en tant que garants de la connaissance historique. Le griot est à la fois un animateur, un chanteur et un conteur. Typiquement, il (fabrique et) joue d'un instrument de musique.
Dans le vieux quartier de Bobo, on voit ici un griot en train de fabriquer le bara (en dioula), alias le bendré (en mooré), un tambour constitué d'une grosses calebasse ronde et d'une peau de chèvre dont le centre est enduit de cire d'abeille mélangée avec du tanin, formant un cercle noir.
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Le forgeron a un statut particulier dans la culture africaine en général et burkinabè en particulier. Ils effectuent aussi souvent les travaux de menuiserie et de sculpture sur bois (masques, ...). Il a le pouvoir de communiquer avec les esprits et on dit qu'il est doté d'une double vue.
Le voici à sa forge :
- soufflant le feu, "aidé" par une petite fille
- faisant chauffer le métal, qu'il va prendre ensuite à main nue. La maîtrise du feu...
- martelant la tête qu'il va tirer de son bout de métal
- forçant les courbes à l'aide de son établi (un vieux moteur au rebut !)
- exposant ses oeuvres récentes
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L'artisanat peut se pratiquer dans la rue, comme ici avec la fabrication de djembés. Admirez la rondeur de la tige de métal qui va cercler la peau de chèvre, obtenue simplement avec un marteau et un ancien moteur servant d'établi...
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Voici (encore) un crocodile qui ne mord pas. Cette fois non pas parce qu'il est habité par les ancêtres, mais parce qu'il est en bronze.
Acheté dans le vieux quartier de Bobo, ce crocodile a été fabriqué selon la méthode de la cire perdue. Cette technique consiste à confectionner la figurine souhaitée avec de la cire d'abeille. L'objet est ensuite recouvert d'argile qui, une fois séchée, est passée au feu. Sous l'effet de la chaleur, la cire s'écoule par un orifice percé dans l'argile. Le moule est alors fin prêt ! Il ne reste plus qu'à y introduire le métal en fusion. Lorsque le métal a refroidi, le moule est brisé, libérant la copie conforme en bronze de l'objet fabriqué en cire.
Le cas échéant, l'objet est ensuite poli ou, comme ici, enduit de couleur noire.
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Toujours à Bobo, tout en bas de la vieille ville se trouve le marigot du Houet. Ne pensez même pas à faire des poissons-chats (silures) votre repas du jour : ils sont ici sacrés et sont traités à l'égal des êtres humains.