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Pendant tout ce temps, les moules sont également restés dans le feu. Ils sont donc "chauffés à blanc" afin laisser au bronze qui y sera coulé le temps de se répandre partout avant de refroidir et durcir.
Au dernier moment, ils sont donc calés dans la terre, l'orifice tourné vers le haut. Les godets de bronze en fusion sont alors vidés dans les moules ainsi disposés.
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Les pièces de récupération en bronze sont alors rassemblées dans des godets en terre cuite, puis chauffées dans les flammes. Ceci permet déjà de les ramollir et de les casser au marteau pour faciliter leur fonte ultérieure.
Cette fonte exige néanmoins une source de chaleur plus importante que celle servant à vider les moules de leur cire. Raison pour laquelle un énorme tas de bois est disposé sur les godets.
Une fois le tas de bois consumé, le bronzier dispose de suffisamment de braises pour faire fondre le bronze. Pour se protéger un tant soi peu de la chaleur intense du feu qu'il ne cesse d'attiser, il cale devant lui une grande plaque métallique.
Enfin, lorsque le bronze a atteint la bonne température, le bronzier sort les godets du feu à l'aide de grandes pinces.
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On peut ensuite passer à la partie "chaude" (au sens propre) de la fabrication de nos objets en bronze.
On fait en effet chauffer les moules directement sur les braises afin de porter la cire à ébullition et d'en vider les moules en les retournant à plusieurs reprises (comme sur les deux dernières photos ci-dessous).
Le feu est alimenté avec quelques bouts de bois; la soufflerie est quant à elle assurée par une pièce de ventilateur couplée à une vieille roue de vélo par une bande de caoutchouc.
Pendant ce temps, on prépare également les objets de récupération en bronze qui vont être fondus, comme des serrures, des cadenas, des vieux bracelets rachetés en brousse et même des grilles de climatiseurs pour les éventuelles pièces demandant plus de matière.
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Une fois la forme durcie, ce qui ne prend que quelques minutes, on peut passer à la deuxième phase : la réalisation du moule.
Ce dernier est obtenu en mélangeant de l'argile et des excréments séchés d'ânes, respectivement de couleur brun clair et verte sur la première photo ci-dessous.
Chaque modèle est alors soigneusement recouvert d'argile. Un appendice pourvu d'un orifice est prévu, qui permettra tout d'abord de vider le moule de la cire et ensuite d'y faire couler le bronze en fusion.
Les moules sont alors exposés au soleil, afin d'assurer un séchage relativement rapide (quelques heures, voire une demi-journée au plus).
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En guise d'activité parascolaire pour clôturer l'année, nous nous sommes rendus tous en famille chez Moussa, le bronzier de Fada (+226 70 40 83 23 | ) pour réaliser chacun de nos propres mains un objet en bronze de façon artisanale :
- un grenier pour Laurence, pour son côté typique et pour symboliser le travail d'Iles de Paix consistant à assurer la sécurité alimentaire auprès des populations locales
- une girafe pour Audrey, qui avait adoré voir les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest non loin de Niamey (Niger)
- une lionne pour Quentin, en souvenir de celle qu'il avait été le premier à repérer lors de notre dernier safari à la Pendjari (Bénin)
- un éléphant pour Marc, qui ne se lasse pas d'admirer leur majesté
- un baobab pour Mamy, symbole du paysage burkinabè qu'elle vient de côtoyer pour la seconde fois et 7 semaines durant
La première étape, une fois la forme choisie, consiste à la modeler dans de la cire, achetée auprès des apiculteurs locaux. Afin de la rendre malléable, la cire est légèrement chauffée au-dessus d'un petit feu de bois.
C'est clairement la partie la plus "artistique" de l'activité et c'est là que les adultes réalisent qu'il y a bien longtemps qu'ils n'ont plus joué avec de la pâte à modeler...
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Pour fêter dignement la fin de l'année scolaire de Quentin et d'Audrey, ils ont reçu à quelques jours d'intervalle... un lièvre et deux tortues !
De quoi rejouer la fable de Jean de La Fontaine à domicile, même si c'est une coïncidence qui a rassemblé ces animaux chez nous :
- vendredi dernier, notre amie burkinabè Dimanche (de son vrai nom Clémentine, mais nommée Dimanche au quotidien en raison de son jour de naissance) nous a apporté un tout petit lièvre trouvé seul en brousse. Une raison légitime, par transitivité, de le nommer Vendredi...
- ce lundi, notre amie péruvienne Nancy nous a envoyé de Ouaga deux de ses petites tortues, lesquelles ont été baptisées Ernest et Nestor puisqu'elles sont de la même fratrie
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A Pâques, en allant à l'aéroport chercher nos amis venus nous rendre visite (voyez à ce sujet les articles sur le Bénin et le Togo), nous avions croisé un groupe d'élèves belges arrivant tout droit d'Ottignies.
Leur voyage vient de faire l'objet d'une émission radio de près de deux heures. Ci-après, vous trouverez la présentation de ladite émission, disponible en podcasting sur le site de La Première et en accès direct ci-dessous.
RTBF Radio (La Première) - émission Quand les jeunes s'en mêlent - "Le Christ-Roi au Burkina Faso" - diffusion le samedi 19.06.2010
C'est en Afrique encore que l'équipe de Quand les jeunes s'en mêlent vous emmène cette semaine, à la faveur d'un voyage accompli par une cinquantaine de jeunes du Collège du Christ-Roi d'Ottignies au Burkina Faso, ce pays d'Afrique de l'Ouest colonisé par la France et anciennement appelé Haute Volta.
Le Burkina fait lui aussi partie des pays qui fêtent cette année le cinquantenaire de leur indépendance. C'est le pays des hommes intègres, en langue locale mooré. Et c'est en citoyens intègres aussi que ces cinquante lycéens sont partis en avril dernier avec leur directeur et plusieurs professeurs, à la rencontre des Burkinabè. Leur voyage a été organisé dans le cadre d'un projet humanitaire lancé il y a six ans déjà dans l'école. Le Christ-Roi a déjà aidé la population locale de Koudougou à construire un centre polyvalent (photo). Cette année, les élèves se sont aussi rendus dans le village de Loumana avec l'objectif de participer concrètement aux activités du village.
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Il y a quelques mois, une équipe du journal télévisé pour adolescents Les Niouzz, avait accompagné des l'élèves de l'Ecole Notre-Dame aux Champs de Uccle lors de leur visite des projets d'Iles de Paix au Burkina Faso.
Ce reportage vient d'être diffusé ce mercredi 16 juin, sur la RTBF (La Trois). La présentation de l'émission, reprise ci-dessous, est accessible ici. Quant à la vidéo, elle peut être visionnée ici.
Ce mercredi 16 juin, journée mondiale de l'Enfant Africain, les Niouzz diffusent un nouvel épisode de la série ' Objectif 2015 ' consacrée aux Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Vous pouvez la revoir en surfant sur www.classesniouzz.be. Cliquez sur « voir les Niouzz » puis sur « Niouzz 16 juin 2010 ».
Avec Elsa, Pauline et Victor de l'Ecole Notre-Dame aux Champs de Uccle nous prendrons la direction de Fada N'Gourma au centre du pays. Nous y verrons comment des projets de partenariat entre la Belgique et les pays en développement améliorent les conditions de vie des populations locales et les rendent plus autonomes.
Une expérience unique encadrée par l'ONG ' Iles de Paix '.
Une émission de Christine Ruol avec le soutien de la DGCD, la Coopération belge au Développement.
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Parmi les projets d'Iles de Paix à Bogolé figure également l'aménagement d'un bas-fond (sorte de légère cuvette naturelle vers laquelle convergent les eaux de ruissellement).
A l'aide de diguettes formées de pierres collectées par les villageois eux-mêmes (ce qui représente un investissement personnel non négligeable !), le ruissellement d'eau peut être ralenti et l'or bleu retenu pour permettre la culture de riz, dont la valeur est appréciable pour la population locale et permet en outre de varier l'alimentation.
Ce type de projets est d'autant plus intéressant qu'il permet une appropriation par la population locale : une fois qu'Iles de Paix a identifié un site éligible en fonction des relevés topographiques, la majeure partie de l'aménagement est réalisée par la population bénéficiaire (notamment la collecte des pierres sur des sites à proximité). Le rôle d'Iles de Paix consiste alors à mettre à disposition un camion durant quelques jours pour apporter ces pierres sur le bas-fond, à assurer la première année le labour des terres à l'aide d'un tracteur (les années suivantes, la terre étant plus meuble, ce travail peut être assuré par les riziculteurs eux-mêmes) et surtout à les encadrer au niveau de la technique de la culture rizicole (semences, sarclage, entretien du dispositif, ...). Autrement dit, il suffit au final de peu d'investissements financiers, mais le retour est maximal grâce à un appui technique et un transfert de connaissance adaptés.
Le signe du succès de cette formule est que l'on constate chaque année une croissance de la surface des sites initialement aménagés, à l'initiative des cultivateurs eux-mêmes qui reproduisent la technique.
Sur les photos ci-dessous, on peut voir :
- un couple et une femme en train de labourer leurs champs respectifs à l'aide d'une simple daba (houe à manche court). La pénibilité de ce travail (effectué sur ces photos sous un soleil au zénith !) peut parfois être allégée si le ménage dispose d'un âne et d'une petite charrue
- une petite calebasse dans laquelle attendent les semences de riz, mises de côté lors de la récolte précédente
- un "rayonneur", permettant de tracer à la main les lignes de riz avec l'écartement idéal de 27 cm
- une femme en train d'ensemencer son champ avec dextérité, la daba dans une main et la calebasse remplie de semences dans l'autre, tandis que son enfant dort sur son dos
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Le week-end dernier, nous sommes allés faire un tour dans le village de Bogolé, dépendant de la commune de Yamba, au Nord de Fada.
L'endroit, reculé, fait partie des zones appuyées par Iles de Paix qui y a notamment construit l'école ci-dessous. L'établissement compte trois classes, chacune accueillant deux niveaux, ainsi qu'un bureau pour la direction et un local de stockage. A une centaine de mètres ont également été construits des logements pour les maîtres d'école, ce qui permet à l'école de pouvoir les retenir les enseignants nommés malgré l'éloignement.
Dans la philosophie d'Iles de Paix, la mobilisation des populations locales est un préalable incontournable de tout projet. C'est également le cas pour la construction d'écoles, où la mairie et les villageois concernés doivent chacun apporter 5% du coût du projet (ce qui représente déjà un effort personnel appréciable) avant l'entame de sa réalisation.
A noter au passage, la cloche de l'école dans le plus pur style local : une vieille jante de voiture de récupération, dont coût 0 CFA pour une efficacité 100% !