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Il n'est sans doute jamais trop tôt pour apprendre à manier la houe.
Voici quelques enfants en train de sarcler le terrain jouxtant la mairie de Toucountouna, avec déjà plus d'habileté que nous n'en aurions jamais.
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Les transporteurs ne sont malheureusement pas infaillibles, surtout que les véhicules sont souvent pour le moins "fatigués" comme on dit ici !
Il arrive donc régulièrement que l'un d'entre eux tombe en panne durant le trajet, comme celui sur la première photo ci-dessous.
Afin de permettre à ses passagères de gagner le temps (indéterminé) de la réparation, nous les avons donc prises dans notre pick-up.
L'intérieur de notre Toyota Hilux n'a évidemment pas suffi puisque nous étions au total 15 pour cette "traversée" aux allures d'arche de Noé. La benne s'est donc avérée bien pratique pour accueillir le reste des femmes, trop contentes de pouvoir retrouver sans attendre leurs familles.
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Qui dit marché dit échange de marchandises. Et qui dit marchandises dit transporteurs !
A chaque marché, c'est plus d'une quinzaine de transporteurs bien chargés (voir photos des véhicules bâchés ci-dessous) qui apportent et ramènent les marchandises, essentiellement des deux villes avoisinantes les plus importantes que sont Tanguieta (au Nord) et Natitingou (au Sud).
Beaucoup font même la route plus d'une fois sur la journée.
Et même ceux qui n'ont pas recours aux transporteurs et viennent simplement à moto, se débrouillent pas mal pour la charger correctement !
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Malgré la saison pluvieuse, où la fréquentation du marché est moins forte soit d'office parce que l'heure est aux travaux champêtres soit parfois aussi parce que la menace d'une grosse pluie incite à rester à la maison, le marché de Toucountouna parvient encore à attirer quelque 2000 personnes (notre estimation).
Une foule que l'on peut voir sur les deux panoramas ci-dessous.
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Le marché, ce sont des gens, des personnages, des visages. En voici une petite sélection photogénique :
- le petit garçon jouant avec un simple pneu de vélo. Ses lunettes roses, sans verres, n'ont aucune autre fonction que décorative. Son anorak, par contre, est indispensable : il fait à peine 25° à l'ombre le matin...
- les deux jeunes filles qui se sont fait une beauté. Les points blancs et rouges ne sont pas des signes ethniques, mais juste "du maquillage"
- un jeune homme déguisé en femme (avec une serviette de bain en guise de pagne, des boucles d'oreille, des bracelets, ...), une tradition pour les jeunes circoncis de la région
- des femmes au sortir du marché, qui ne dépasseront pas la limite de vitesse de 50km/h affichée sur le panneau vu qu'elles se déplacent à pied, portant leur charge sur la tête et le cas échéant leur enfant sur le dos. Certaines femmes marchent ainsi jusqu'à une quinzaine de kilomètres pour rentrer à la maison
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Parmi les personnes interrogées figure en particulier Nayenga, que Laurence connaît bien pour avoir déjà longuement échangé avec elle lors de l'étude sur les Fonds de Micro-Crédits Rotatifs (FMCR).
Une femme énergique, qui sait ce qu'elle veut et qui a de l'autorité, ce qui a d'ailleurs fait d'elle la chef des marraines des FMCR.
C'est d'ailleurs pour cette raison que Nayenga a accepté de jouer le rôle d'entretien pilote, la veille du marché, afin d'affiner, de clarifier et d'améliorer le questionnaire sur base d'une première expérience concrète.
La spécialité de Nayenga au marché, c'est le fromage de soja, dont on voit ci-dessous la préparation dans des marmites qu'on fait bouillir et qui est vendu préparé dans une sauce rouge le jour du marché.
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On saluera l'infinie patience (naturelle) des personnes interrogées, chaque questionnaire demandant plus ou moins une heure.
Le rapport au temps n'est clairement pas le même en Europe : essayez d'y interroger des personnes à la sortie d'un supermarché, même avec une simple question "pour ou contre", la majorité vous répondra qu'elle n'a pas le temps (ou ne vous le dira même pas)...
Ci-dessous, quelques-unes des personnes sondées : une vendeuse de charbon de bois, un vendeur d'ustensiles de cuisines, une vendeuse de "divers" (terme couvrant ici toutes les petites choses du savon à la sauce tomate) et une vendeuse de tchoukoutou, la bière locale.
Etant en saison pluvieuse, le marché s'interrompt parfois temporairement lorsqu'il se met à "goutter". Les bâtiments mettent alors leur fonction commerciale de côté et servent à mettre tout le monde à l'abri !
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Un des objectifs de la présente mission de Laurence au Bénin était de réaliser une étude d'impact du marché central de Toucountouna, dont Iles de Paix a assuré la construction des premiers bâtiments en dur (photos ci-dessous).
En effet, jusqu'à il y a cinq ans, le marché se tenait essentiellement sous des paillotes. Or, suite à l'intervention d'Iles de Paix, d'autres projets ont poursuivi la construction de bâtiments similaires, tant et si bien qu'aujourd'hui l'affluence et l'activité sur le marché du "petit village" de Toucountouna dépasse largement celles des deux grandes villes les plus proches : Tanguieta et Natitingou. De plus, les vendeurs sur les marchés étant majoritairement composés de femmes, c'est surtout cette catégorie de personnes, traditionnellement plus fragilisée économiquement, qui a pu profiter de la croissance du marché de Toucountouna.
Outre les rencontres avec le maire et d'autres personnalités de Toucountouna, il était évidemment essentiel de réaliser une enquête auprès des principaux intéressés : les acheteurs et les vendeurs présents sur le marché. Celui-ci se tenant tous les quatre jours, deux journées complètes d'entrevues sur place ont été menées, jusqu'à obtenir plus d'une quarantaine d'enquêtes afin d'assurer une représentativité aussi large que possible dans les profils et de mettre au jour un maximum de réflexions et d'idées sur les changements que le marché a apporté à la commune et à ses habitants (activité économique, fierté, développement, ...).
Pour la cause, Laurence a embauché un (excellent !) enquêteur bénévole : Marc, qui a ainsi pu goûter aux plaisirs du travail de terrain (cfr dernière photo ci-dessous), avec l'aide de Konassandé lorsque les personnes ne s'exprimaient qu'en langues vernaculaires.
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"Une vraie femme ne vend pas son amour propre pour des cadeaux ou de l'argent. Une vraie femme sait attendre".
Tel est le message affiché sur huit mètres carrés en centre-ville.
Reste encore à savoir qui, de celui qui "corrompt" ou de celle qui se laisse "corrompre", est le plus coupable...
Toujours est-il qu'il est en effet fréquent que des jeunes filles soient "entretenues" par des hommes plus mûrs : les avantages matériels qu'elles peuvent retirer d'une telle relation sont leur principale motivation.
De nombreuses ONG travaillent sur la problématique de cette forme de matérialisme qu'engendre la pauvreté et qui multiplie les risques de propagation du sida.
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Envie d'une coupe afro originale, facile et rapide à entretenir (et qui ne nécessite pas le traditionnel passage de 4 heures chez la coiffeuse) ?
Christelle, une Burkinabè avec qui nous avons sympathisé à la Pizzeria L'Origan à Natitingou (pour les gourmets, juste en face de la pharmacie Tissanta), nous a livré son secret : il suffit de frotter ses cheveux avec un bloc de mousse dans laquelle on a pratiqué une série de petits trous espacés de quelques centimètres à peine !
Une friction de cinq minutes de temps en temps et vous avez une tête parfaite.
PS : malheureusement, non valable pour les Blancs...